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  • Photo du rédacteurAxelle Warnery-Hertzeisen

Migraine et esprit de groupe au travail


Cette semaine j’avais prévu de grandes avancées dans mon marketing pour mon cabinet de psychologie du travail... eh bien nada.... une migraine m’a terrassée. Conclusion : j’ai passé deux jours au lit à l’abri des bruits et de la lumière. Deux jours quand on fait rouler son business sur du 50%, c’est beaucoup. Pendant ce séjour forcé au lit, j’ai pensé « et si je travaillais pour une entreprise et que cela m’arrivait ? » Plusieurs choses me sont venues en tête : 


Une migraine cela ne se voit pas et ce n’est pas une fois par année, comment mes collègues et mon employeur vont accepter cela ? Vrai absentéisme ou absentéisme de confort ?


Et mes tâches ? Et mon planning ? Deux jours pour un 50% correspond presque à une semaine à 100%, comment ne pas perdre ce temps ? Comment mon employeur va-t-il gérer cela ?


Et une seule réponse m’est venue à l’esprit : L’esprit de groupe !


L'esprit de groupe, c'est quoi ? Faire partie d'un groupe, c'est être un membre à part entière d'une équipe. C'est rester soi-même tout en écoutant les besoins de l'autre et de l'équipe pour atteindre un but commun. C'est se soutenir mutuellement, c'est respecter des règles, des procédures communes à l'équipe et user de ses talents personnels techniques et relationnels pour atteindre l'objectif de l'équipe.


Si je reviens à mon histoire de migraine et que je reprends une à une mes questions, voilà ce que cela donne :


Une migraine cela ne se voit pas et ce n’est pas une fois par année, comment mes collègues et mon employeur vont accepter cela ? Vrai absentéisme ou absentéisme de confort ?

Si un bon esprit de groupe existe, alors je ne vais pas m’absenter du travail sans raison valable, car l’importance de l’appartenance au groupe pèse plus lourd sur la balance. Je fais partie de ce groupe, je suis fière d’en faire partie, mes collègues ont besoin de moi, je ne vais pas les laisser tomber sans une raison fondée. Idem concernant les réactions de mes collègues et de mon supérieur : ils vont comprendre et accepter mon absence car nous sommes un groupe soudé, nous sommes un groupe avant d’être une individualité et avons entièrement confiance au groupe et à ses membres. Ainsi, la question de savoir si il y a vraiment migraine ou pas ne se pose pas, car grâce à la confiance, aux valeurs véhiculées par le groupe le doute n’est pas.


Et mes tâches ? Et mon planning ? Deux jours pour un 50% correspond presque à une semaine à 100%, comment ne pas perdre ce temps ? Comment mon employeur va-t-il gérer cela ?

Là encore la force du groupe sera importante. Afin d’éviter tout retard dans les tâches du groupe, il est intéressant de former des binômes, voir des trinômes, connaissant les tâches de ses membres. Ainsi lors de l’absence d’une personne, les deux autres membres du trinôme peuvent absorber les tâches importantes pour le bon fonctionnement du groupe. Les employés sont ainsi plus polyvalents et peuvent se soutenir mutuellement lors d’absence ou lors d’une augmentation temporaire du volume de travail. La diversification des tâches des employés rend le travail également plus intéressant. Pour l’employeur, savoir qu’en cas d’absence d’une personne du groupe deux autres personnes peuvent reprendre les tâches de celle-ci est également positif. Il n'y a ainsi pas de perte d'efficacité. 


Finalement cette migraine, elle ne m’a rien fait perdre comme temps dans mon travail ! Elle m’a permis de cogiter sur l’importance du groupe. Mis à part la souffrance, cela a été un espace-temps dédié à la réflexion que je n’aurais pas eu à ma place de travail. 


Et vous ? Avez-vous déjà vécu un de ces moments où les circonstances vous obligent à vous arrêter et vous offrent le temps de cogiter ? 

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